2014

Adam is happily married when he has a stroke at the age of fifty, and his behaviour changes to that of a ten-year- old. What are his secrets? Are there any he should be sharing?

His wife would like to know. A Second Chance reveals its secrets slowly. We can see how changed Adam is, but we also sense that we don’t know the whole story.

The wife is loving, but there is a puzzling edge to her account of her days with Adam. It’s only as we come to the devastating conclusion that we learn what happened before Adam suffered his stroke. A novel about devotion and betrayal, A Second Chance is also about forgiveness.

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2012

A young woman poses for the cover of a magazine. A Canadian solder serving in Kandahar fells in love with her photograph and sends her an email. The Darling of Kandahar tells an astonishing story of love, loss, and displacement against the background of the war in Afghanistan, of the founding of the city of Montreal – and a city now crowded with immigrants.

When Felicia Mihali’s first novel appeared in French in 2002, it was compared to Marie-Claire Blaise’s masterpiece A season in the life of Emmanuel. Making her English-language debut with The Darling of Kandahar, Mihali now joins Nancy Huston as one of the few writers working in English as well as French.

Praise for Felicia Mihali

You feel like thanking Felicia Mihali for moving here from her native Romania. Her first novel is an unexpected gift. – Le Devoir (2002)

Mihali is one of the writers from different backgrounds who have been transforming our literature since the end of the 20th century. — Eloise A. Brière, Canadian Literature (2008)

Felicia Mihali must now be considered one of Canada’s major writers. — Espace Canoë, 2008.

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2011

La fête s’était poursuivie jusqu’après minuit, jusqu’au moment où elle avait pris fin brusquement. Les Comans avaient vite remplacé les brocs par les couteaux. […] Les jeunes Slavines avaient à peine eu le temps de comprendre ce qui leur arrivait. Au début, elles avaient cru à une plaisanterie et avaient commencé à rire lorsqu’elles s’étaient vues hissées, comme des sacs, sur l’épaule des hommes. C’est le cri aigu de l’une d’entre elles qui avait donné le signal des lamentations. Les femmes avaient alors compris, d’un coup, qu’elles étaient victimes d’un enlèvement perpétré à la faveur d’un repas censé être amical.

Felicia Mihali s’est librement inspirée de deux légendes, celle de l’enlèvement des Sabines et celle des Danaïdes. Dans son roman, les Comans enlèvent des Slavines, les filles du village voisin, lors d’un souper festif où ils les ont conviées avec leurs familles. Le lendemain, ils les épousent. Comment réagiront-elles ? Suivront-elles l’exemple des Sabines, qui ont incité leurs pères et leurs maris à se réconcilier, ou celui des Danaïdes, qui ont tué leurs maris le soir de leurs noces ?

L’enlèvement de Sabina est un roman baroque qui tient tout à la fois du conte populaire, du roman d’aventures, de l’épopée et du thriller. Tout en s’inspirant de la mythologie et des légendes, il est fortement ancré dans la vie quotidienne des villageois. Anachronique, il emprunte aussi bien à l’Antiquité qu’au Moyen Âge, hanté par les Croisades, tout en faisant des clins d’œil à l’époque contemporaine. Ludique, il traite néanmoins d’un sujet fort sérieux: les relations homme-femme.

2009

À Bucarest où elle est venue étudier, une jeune fille de 15 ans rencontre un peintre de 36 ans, Serge, qui l’initie au vin, à la bonne chère, à la littérature, à l’art et à l’amour. Son destin en est à jamais bouleversé. Mais Serge est marié, et la vie n’est pas un conte de fées. Ce roman encore moins! Après un détour de quelques années au cours desquelles elle se marie à un ouvrier, vit dans une petite ville minière et a un enfant, elle divorce et revient vivre à Bucarest avec sa fille. Désemparée, elle commence alors une « période folle » de deux ans pendant laquelle elle se raccroche au sexe comme à une bouée de sauvetage. Parallèlement à sa vie d’étudiante et de journaliste, elle reprend sa liaison avec Serge, dont elle est amoureuse, et elle multiplie les amants de passage. Les raisons qui la jettent dans leurs bras sont diversifiées, et ses ébats sexuels n’ont rien d’hollywoodiens. Oubliez les gémissements lascifs et les draps fleuris; ses amants ont parfois des chaussettes sales, et leurs draps peuvent être rêches. Pour cette amoureuse à tout crin, la vie sexuelle est tout à la fois l’affirmation de sa liberté, l’expression de son désespoir et un moyen de rédemption.

2008

Une femme ordinaire projetée malgré elle dans la tragédie ou David contre Goliath.

« Dina a alors fait ce que les petites nations font devant la pression des plus grandes: elle a cédé. […] Dans son âme logeaient depuis longtemps l’humiliation, la rage de ne pas pouvoir se défendre, de dépendre toujours de la bonne volonté et des intérêts des autres. Dragan allait lui-même décider de son sort. Pourquoi s’y opposer ? »

Pourchassée par le plus cruel des douaniers serbes, pendant la guerre en Yougoslavie, Dina la Roumaine savait qu’elle ne pouvait pas lui échapper indéfiniment. Autour d’elle, on pariait sur le temps qu’il lui restait avant qu’il la viole ou la tue. C’est donc les yeux grands ouverts qu’elle a foncé dans son destin. Mais Dragan le Borgne ne l’a pas tuée. Pas à ce moment-là du moins. Est-ce lui qui vient de le faire aujourd’hui ? C’est la question qui traverse ce roman en forme de thriller, qui est avant tout le portrait d’une femme ordinaire acquérant malgré elle une dimension tragique. Femme dans une société patriarcale, paysanne égarée dans la ville, Roumaine aux prises avec un Serbe, coiffeuse allergique aux produits capillaires, Dina est à la fois une héroïne aux yeux de ses compatriotes, parce qu’elle tient tête au Serbe, et une victime parce que Dragan la force à vivre avec lui contre son gré. Mais elle est plus encore : le symbole d’un pays malmené qui se relève avec difficulté du joug communiste et qui cherche à se faire une place au sein des nations riches. La mort de Dina éveille chez la narratrice, son amie d’enfance, le souvenir d’autres morts, celle de Ghéorghi, l’ami promis à un brillant avenir et bêtement tué par un train, celle de sa grand-mère, occasion pour le lecteur de se familiariser avec les rites funèbres roumains, celle des villages roumains, désertés par les jeunes générations, et celle, à venir, de ses parents.

2007

Portée par trois déesses qui veillent en quelque sorte sur elle, Augusta raconte son séjour en Chine à titre de professeur de français, le dur apprentissage d’une culture qui ne se laisse pas apprivoiser facilement. Ici, les signes sont souvent indéchiffrables (et comment!). Cependant, il faut faire avec et ce n’est pas de tout repos. Heureusement, il y a le sommeil (que les Chinois vénèrent), les rêves et surtout l’imaginaire, celui des contes qui nous racontent la merveilleuse histoire de Mei.

2005

Sisyggambris, la reine des Perses, assiste impuissante à l’écroulement de son royaume. Darius est mort pour avoir manqué de clairvoyance dans l’art de la guerre. Il faut dire qu’Alexandre le Grand ( que Sisyggambris nommera Iskenderun après en avoir fait son fils) est un guerrier redoutable et glorieux.

Prisonnière dans la ville de Suse, Sisyggambris a été placée sous la garde de Polystratus, jeune soldat grec d’à peine vingt ans, rustre et mal dégrossi comme le sont tous les Grecs. Car ces derniers mangent du porc, viande impure pour le sang, est sont friands d’huile d’olive, allant jusqu’à s’en enduire les membres. Pour tout dire, ils puent et sont repoussants. Ils n’ont aucune classe et sont vraiment des barbares aux yeux de la reine.

Dans ses appartements, Sisyggambris attend des nouvelles qui ne viennent pas et éprouve le sentiment que le temps s’est arrêté pour elle. Elle intrigue, cherche des issues jusqu’au jour où elle décide de partir avec Polystratus à la recherche d’Iskenderun. Mais le destin prend un drôle de tournure. Polystratus devient son amant, qui est probablement trois fois plus jeune qu’elle! Pire, elle décide de s’unir à lui et d’aller s’établir à Athènes. C’est un geste insensé, mais il arrive parfois qu’on agisse sans raison, comme si l’on était poussé par la démence.

Sisyggambris connaitra les deux mondes : celui du raffinement de la Perse et celui de la Grèce qui, trop souvent, sent l’huile rance. À la fin, la boule sera bouclée…..

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2004

Luc, le Chinois et moi est le récit tressé d’une relation difficile de la narratrice avec Yang, son amant chinois, et la description de sa vie de journaliste à L’Événement du jour, un quotidien de Bucarest au moment où la Roumanie est à se refaire. Un bilan désolant rendu avec force par une écrivaine qui s’affirme de livre en livre.

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2002

Le pays du fromage ressemble par certains côtés à Une saison dans la vie d’Emmanuel de Marie-Claire Blais. Foudroyant, tel est le mot qu’il faut employer pour le décrire. Ici, aucune concession à la bienséance : voilà qu’une jeune femme quitte la capitale pour se réfugier dans la maison de ses parents et de ses grands-parents. Mangeant à peine, vivant dans un état incertain entre le délire, le rêve et le réel, l’héroïne se laisse aller lentement vers la mort, qu’elle connaitrait à coup sûr si des âmes charitables – bien qu’intéressées aussi par son corps! – ne venaient pas régulièrement lui rendre visite pour la sustenter et aussi la sortir de sa torpeur.

Tout au long de sa réclusion, l’héroïne s’enfonce dans un monde imaginaire et riche qui est aux antipodes de son absolu dénuement. Il est foisonnant, anachronique et étonnant.

Ce roman d’abord écrit en roumain puis traduit en français par l’auteur, ne peut laisser quiconque indifférent. Les lecteurs seront au choqués ou emportés par cette écriture qui charrie avec elle, dans un même mouvement, l’immonde et le sublime.

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2000

Dupa focurile de artificii ale postmodernismului si experimentelor de tot felul care marcheaza literatura ultimelor decenii, Felicia Mihali are curajul sa scrie realist, abia deghizind numele personajelor sale, foarte cunoscute de altfel, sub transparente anagrame. Exista in Eu, Luca si chinezul doua romane a caror coeziune e asigurata de personajul narator, marcat puternic de trasaturi autobiografice : pe de o parte, este vorba de evolutia personajului principal in lumea presei scrise, in care tine o rubrica de stiri culturale intotdeauna sufocata de stirile de ultima ora, de noutatile de senzatie si de cancanuri despre oameni politici sau personaje la moda. Pe de alta parte, incrustata ca o piatra pretioasa in interiorul acestei materii dure si cenusii a existentei sale publice, o poveste de dragoste intre tinara femeie-narator si Yang, un chinez care face in Romania un stagiu de medic. Aceasta poveste de dragoste al carui anotimp pare sa fie toamna, de la inceput pina la sfirsit,  este marcata de semnul esecului inca de la prima intilnire a celor doi.

Scriitura Feliciei Mihali, o data mai mult, nu isi dezamageste publicul. Realist, vadind un simt al observatiei si al detaliului aproape nefiresc, jucind in acelasi timp pe registrele umorului, ale cinismului si ale poeziei, romanul Eu, Luca si chinezul merita intreaga atentie a cititorului.